« La maladie d’Alzheimer est une affection qui a longtemps été considérée à tort comme une conséquence inévitable du vieillissement et liée à des problèmes psychiatriques. Maladie neuro-dégénérative, elle touche les cellules du cerveau et se manifeste au début par des troubles de la mémoire, mais qui sont des troubles particuliers ».
« Il faut distinguer les oublis bénins des troubles liés à cette maladie ou à une maladie apparentée. En effet, dans la maladie d’Alzheimer, la personne peut être amenée à oublier des évènements familiaux qui la touchent de près.
Les troubles de la mémoire ne sont pas les seuls signes de la maladie. Des changements surprenants dans les habitudes (en particulier dans la gestion de l’argent, les déplacements, l’usage du téléphone, les médicaments), l’incapacité à trouver ses mots, la confusion dans les lieux et le temps, les difficultés à suivre une conversation […] sont autant d’indices qui peuvent alerter l’entourage. »
« La maladie frappe principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Mais, selon des estimations, il y aurait environ 32 000 français de moins de 65 ans atteints. En France, on estime à plus de 900 000 le nombre de personnes touchées par cette maladie. »
Des estimations faites par les pouvoirs publics concluent à une augmentation très importante de cette maladie dans les années à venir, jusqu’à 1 200 000 personnes en 2020.
Il est important aussi de préciser que « nombre de personnes malades mènent une vie active et intéressante de longues années après l’annonce du diagnostic. Elles ont des projets, leur vie a toujours un sens. Dans l’image que s’en fait l’opinion publique, la maladie est souvent associée à sa phase terminale, ce qui est très réducteur et souvent effrayant. »
Les maladies apparentées
Il est souvent question de parler de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. De quoi parle-t’on ?
« Les maladies apparentées sont toutes les maladies qui vont présenter les mêmes types de symptômes et qui ont un caractère irréversible. Les dégénérescences fronto-temporales, la démence à corps de Lewy, la démence vasculaire sont les plus fréquentes. Le terme de démence est souvent associé à la folie alors que dans le langage strictement médical, le syndrome démentiel caractérise un stade évolutif de la maladie, signifiant qu’il y a une perte d’autonomie dans la vie quotidienne ». La maladie d’Alzheimer n’est donc pas une maladie psychiatrique, bien qu’elle ait longtemps été perçue comme telle et que les personnes malades aient été souvent prises en charge dans des hôpitaux spécialisés en psychiatrie.
Aujourd’hui, grâce à la mobilisation très importante des familles, des personnes malades et des pouvoirs publics, les offres d’accompagnement ne se font plus sous cette forme.
(Source : La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées : symptômes/évolution/diagnostic/traitements. » Association France Alzheimer. Livret disponible auprès de l’association France Alzheimer 44).